Définitivement ! Comment être sombre et/ou sérieux à la saison du renouveau ?
Donc selon ma classification ethnologique profonde, les week-ends à partir d'avril sont dédiés au pack complet "douceur de vivre" incluant cuisine, couture et bricole, glandouille et apéro…
Parmi ces petits plaisirs, il y a celui de dormir à la campagne, dans une maison. A l'heure où les chouettes des environs commencent leurs discussions nocturnes, on gravit les escaliers une tasse de tisane à la main. L'attitude est la même que si l'on montait un chandelier, c'est pourquoi le voyage dans une autre époque commence déjà.
On arrive dans l'obscurité la plus totale et il faut tâtonner pour trouver l'interrupteur de la lampe de chevet.
Le chevet ! Accessoire primordial de la chambre, de la maison à la campagne. Il s'agit d'un vieux meuble dont plus personne ne connaît l'histoire. Il pourrait fort bien accueillir un pot de chambre mais pour l'heure il accueillera seulement la lampe, de chevet également, qui se doit de diffuser la lumière appropriée : une source vive enserrée par un abat-jour opaque.
On pourra alors se glisser sous la couette, sur le drap où picotent quelques grains de sable. Et blotti au chaud, dans la maison, au milieu de la nature, on aura un joli point de vue sur son bouquin, sur le liquide vert/or de la tisane, sur l'îlot de lumière de la table de chevet et au delà l'obscurité…
Tout ça pour dire que nous avons la chance d'aller à la campagne dans une maison chargée de mémoires, de meubles et d'objets en tout genre.
Objets pas forcément précieux que l'on peut donc s'approprier à loisir et d'autant plus qu'ils sont cassés, abîmés ou simplement désuets.
Il y a longtemps, j'avais acheté du papier bleu et une structure d'abat-jour car il y avait une lampe contrainte d'exposer son ampoule sans ambages.
Les mois et les années passèrent. Puis ce week-end, j'ai enfin laissé de côté mon envie de le faire mais plus tard et bien et quand j'aurais l'idée parfaite pour donner un abat-jour à cette lampe ! Ça a le mérite d'être fait.
Pour ce qui est du reste, j'adore faire des trucs avec rien…
Des vieux draps mûrs de chez mûrs, qui font tissu et matière de rembourrage en même temps. Comme j'ai pondu une espèce de pochette pour porter mes affaires prêt du lavabo, j'y ai fixé des fleurs de tissus l'histoire d'agrémenter la chose pas très jolie (c'est de la couture brute - moi j'aime pas les finitions). Le tout vient de la caisse à torchons.
Je fais des trucs et j'aime ça.